Vendredi, J-2 :
40kms au matin, les sensations sont bonnes. Chargement de la voiture puis direction Poitiers. Déjà une vingtaine de Seine et Marnais se retrouvent à l’hôtel.
Samedi, J-1 :
3 tours de reconnaissance, les sensations sont excellentes, le circuit roulant, aucune difficulté technique, reconnaissance idéale et donc le moral gonflé à bloc. Les premières courses arrivent, Jean-Claude nous montre le chemin de la victoire !
Mais l’après-midi commencent à trainer en longueur, la tension s’installe et petite querelle avec LN. (C’est extrêmement rare, donc révélateur d’un certain stress)
Dimanche, J :
Nuit pas terrible comme depuis une semaine maintenant.
6h : Rapide déjeuner puis direction le circuit.
7h45: Il fait nuit, chacun dans son coin. Bernard fait les derniers réglages de mon vélo, mon père s’isole pour ne pas me stresser.
Une ½ heure de home trainer puis deux tours de circuit pour chauffer le moteur. Les jambes sont bonnes, mais je sens du stress me bloquer un peu les muscles.
9h : chambre d’appel. Nico et LN restent à mes cotés, le départ est dans 30 minutes.
9h30 : c’est partit ! Départ rapide, l’aire de départ est grasse, les trajectoires imprécises mais c’et bon, on est sortit de ce bourbier, les choses sérieuses commencent. Après la première descente, je prends la tête de la course. J’accélère et m’isole devant avec une dizaine de secondes d’avance. 2 tours plus tard, j’ai besoin de récupérer, mon cœur bat trop vite. Deux poursuivants rentrent, on est trois en tête. C’est partit pour un match de boxe, chacun attaquant à son tour, mais le circuit est trop roulant, personne ne fait la différence.
10h15 : la cloche, dernier tour, comment faire pour arriver seul. Pas le temps de réfléchir, le 3ème glisse, c’est fini pour lui. Dernière descente, le second a un problème mécanique…c’est mon heure ! J’accélère, j’enchaine les dernières difficultés à fond, attention à la faute. Le dernier devers est passé, les jambes brulent, le souffle court, envie de vomir mais c’est bientôt terminé.
10h20 : la ligne d’arrivée est coupée et chute ! Merde, je rentre dans un doublé. A terre, les nerfs lâchent, la douleur passagère, l’émotion. Pas le temps dans profité, quelques embrassades puis c’est le protocole.
Plein d’émotions se sont bousculées, la joie mais aussi l’absence d’un gars qui ne connaitra jamais l’ivresse d’une telle victoire… Tout le monde est heureux, certains pleurent… C’est la fin d’une histoire, le rêve d’un jeune (surtout celui de son père) qui a atteint son but, la plus haute marche du podium. Certain diront que je ne reste pas pour montrer le maillot, mais le plus important c’est ce jour de 1er février 2009.
C’est la victoire de tous :
La CTD77, qui depuis 3 ans se classe régulièrement dans le top 3 national.
JC Grange, qui a révolutionné ma manière de courir, de m’entrainer.
La ROVE, qui encadre et encourage ses jeunes du mieux qu’elle peut.
Eric, qui a vu l’envol de son poulain.
Mon père, mes frères, B&Co, Biloute qui m’encouragent, s’occupe de moi, me facilite la vie tout simplement.
Et enfin Hélène, mais là c’est privé, mon jardin secret.
La route est tracée pour les jeunes qui montent. Gaël, Loulou, Thony en cross, Thibault, Guillaume et Nico sur route. Plein de belles histoires restent à écrire.
Je reviendrais au club dans quelque année, mais avant j’ai encore un rêve à réaliser :
participer au championnat de France élite FFC…